Le Syndicat des Métallos invite à faire plus attention aux signaleurs routiers en cette période de reprise des activités économiques qui repose beaucoup sur les chantiers routiers.

Selon Patrick Pellerin, président de la section locale 8922, qui représente 1500 signaleurs routiers à travers la province, tout le monde à un rôle à jouer pour que ceux-ci soient en sécurité au travail, notamment les employeurs.

«Certains entrepreneurs laissent les cônes oranges sur place une fois les chantiers terminés, explique-t-il. Ils restent en place si longtemps inutilement que les citoyens ne modifient plus leur comportement lorsqu’ils en voient. Le ministère des Transports du Québec doit être plus strict auprès des entrepreneurs.»

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Par ailleurs, le groupe syndical invite les employeurs à faire le nécessaire en cette période de canicule pour protéger les signaleurs routiers de la chaleur excessive. On pense à l’élaboration de zones d’ombre et au nécessaire pour s’hydrater de façon adéquate. Les Métallos demandent aussi une surveillance accrue des policiers à l’approche de chantiers routiers.

«Si les policiers ciblaient pendant un certain temps les chantiers routiers, le mot se passerait rapidement auprès des automobilistes pour qu’ils respectent davantage les limites de vitesse», soutient Guy Doré, vice-président de la section locale 8922.

Selon le Syndicat des Métallos, les épisodes de violence envers les signaleurs routiers sont fréquents. Ceux-ci comprennent des crachats en plein visages, insultes et véhicules qui foncent tout droit sur des signaleurs. C’est pourquoi le groupe demande la collaboration. «Tout le monde a été éprouvé par le printemps qu’on vient de passer, rappelle Patrick Pellerin. Avec le retour de la circulation et des chantiers, on demande à tout le monde de faire preuve de patience et respect envers les signaleurs routiers. Ils font leur travail pour que tous soient protégés sur les chantiers.»

À titre de rappel, trois signaleurs sont décédés dans l’exercice de leurs fonctions en 2019. Cela avait forcé la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) à mettre en place une table de concertation pour se pencher sur la problématique de la santé et sécurité dans le secteur. (N.P.)